Baptiste Fillon

(rien à voir avec François)

Le site de Baptiste Fillon, auteur du roman Après l'équateur, publié chez Gallimard, dans la collection Blanche.

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Ma plus grande émotion lors de la promotion de "De grâce"

Je suis très ému par cette couverture. Parce que c'est le magazine que je trouve sur la table du salon de mes parents ou de mes amis quand je rentre au Havre, le canard de ceux qui n'ont pas forcément les moyens d'aller au cinéma toutes les semaines, de ceux qui se retrouvent trop rarement dans les personnages des films et des téléfilms. Avec Maxime Crupaux, nous avons voulu écrire une série à la fois exigeante et résolument populaire, avec des personnages forts et issus de la vraie vie, dans ce qu'elle peut avoir de rude, de violent mais aussi de poétique et de touchant. J'espère que le pari est réussi. Dans tous les cas, nous y avons mis toute notre énergie.

 

“De grâce”, interview dans "Drama Quartely"

Extrait d’une interview réalisée lors de l’édition 2023 de Séries Mania, avec Vincent Maël Cardona, le réalisateur de la série De grâce, que j’ai co-créée avec Maxime Crupaux, où il est question de la genèse de la série, de la façon dont nous avons travaillé ensemble et de notre vision de la ville du Havre, où se déroule la série :

Pierre is loud; he’s the voice of the city, which is between two worlds. It’s a very small city, and it’s the beginning of the world. You can smell it when you work around Le Havre – when you speak with some of the people who work there, they used to work in America or Brazil, so you feel like you can smell the world. On the other hand, it’s a small city that can have a classic provincial atmosphere, and we wanted to the audience to feel it.
Pierre is Le Havre, definitely. He’s torn between the past, the unions, the hope of revolution and the new era we’re living in, what in France we call liberalisme. He’s at the centre of two big tensions in Le Havre.
 

De Grâce, souvenir de repérage

Je viens de retrouver cette photo, qui doit dater de 2017. Avec Maxime Crupaux, co-créateur de la série, nous étions montés à bord d’une abeille pour voir le port depuis la mer et avec les gens qui y travaillent. Ce jour-là, le remorqueur faisait entrer dans le port un pétrolier d’Europe de l’est, si mes souvenirs sont bons.

De Grâce, premier jour de tournage

C’était la première fois que j’assistais au tournage d’une fiction que j’avais écrite (avec Maxime Crupaux pour l’ensemble des épisodes, ainsi que Malysone Bovorasmy et Sylvie Chanteux, pour les épisodes 3 et 4). Le premier jour d’un tournage est le moment où s’incarne de façon la plus nette le caractère quasi magique de l’écriture. Comme si un écrivain voyait soudain s’animer ce qu’il avait posé sur le papier. Le texte lance le mouvement de savoir-faire, d’histoires et de talents qui se rassemblent et se nouent pour incarner les péripéties que vous avez imaginées, conçues, formalisées, avec leur rythme, leur respiration et leur gouaille. Le texte prend une gueule et des voix. C’est aussi la petite mort d’un fantasme qui a mûri pendant plusieurs années. Car il va exister. C’est émouvant, déroutant, mais aussi angoissant : ça va avancer, ça va se faire, il n’y aura plus moyen d’y couper. Enfin et surtout, c’est un immense bonheur, une grande fierté. De grâce, c’est la série de ma ville. En littérature comme en scénario, j’écris par et pour un endroit, en m’affranchissant du naturalisme quand je l’estime nécessaire. Un supermarché, une mégapole, une forêt tropicale ou une piscine, peu importe… chaque lieu contient de quoi mettre en branle des personnages, de grandes histoires, pour qu’on prenne le temps d’explorer ces endroits et de se documenter. Même si c’est pour ensuite s’affranchir de ce matériau.

 

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