Les braises, Sándor Márai
Un roman lu et acheté au moment de mon voyage à Budapest, d'un écrivain interdit en Hongrie jusqu’en 1990, pour nourrir le goût du disparu, de cette bringuebalante chimère qu'était l'empire austro-hongrois, ce pays éteint, aux bâtiments en bonbonnière jaunes, oranges, aux aristocrates aux noms imprononçables.
Un extrême classicisme, une structure en bloc clairement ventilés et les passions survivantes d’un monde croulant, qui éclairent celui qui s’annonce poussivement. C’est le portrait d’une époque crépusculaire, où les puissances ont changé de dynasties et le pouvoir d’épaules. Ce roman fait aussi le récit d'une amitié transformée en duel d’amour, un triangle entre deux prétendants et une morte, où chacun détruit et trompe.